Bobby Drake * Si j’avais pus j’aurais aimé être un oiseau. Au dessus de ce conflit… Mais même les oiseaux sont contaminés de nos jours… Sacré gamin ce blondinet… J’ai presque failli croire en lui. Finalement, c’est lui qui s’est rangé.
* L’homme avancé d’une démarche nonchalante parmi la population qui regardait les vitrines des différents magasins qui ornait la rue. L’homme n’avait rien de différents avec vous et moi. Ses pupilles étaient d’un gris très claires que l’ont pourrait confondre avec du bleu. Ses cheveux sombres témoignaient en défaveur de sa gentillesse et la bonne humeur qu’il laissait transparaître au gré de qui souhaitait l’entendre. Pourtant voyez vous, cet homme est un contaminé. S’il était moins civilisé il dévorerais tous ces passants qui sont si stupides. Il est rare de croiser du monde en pleine rue, mais la clémence fraîcheur de la soirée qui s’annonçait laissait croire que ce soir serait un bon soir. Il avait passé le cap de l’âge de la boucherie sanglante à laquelle se livrait ceux de son espèce. Tuer il l’a déjà fait plus d’une fois, mais allez savoir pourquoi, cela ne l’amuse plus. Peut être est-ce parce que l’on oublie jamais vraiment la sensation que vous apporte le cuir chevelue qui se déchire sous vos crocs acérés, ou encore la fraîcheur que cela apporte au futur cadavre qui gira dans son propre sang. Bobby, car c’est son nom, en a marre du goût chaud et ferreux qu’à le sang. Les gorgés qu’il boit son plus rare que celle de ses congénères. Il reste quand même un tueur d’exception sur le chemin duquel il ne vaut mieux pas se trouver s’il est en colère… La dernière fois que nous avons vus notre héros, il était de mauvaise humeur.
Aujourd’hui il est heureux. Aujourd’hui c’est le même tueur que les autres jours, simplement il a décidé de résister à la tentation qu’offrait le corps humain pur. Aujourd’hui est encore un autre jour qui s’éteindra dans quatre petites heures. Demain il sera de nouveau ici si tout se passe bien…
- Puis-je m’asseoir? Je n’ai pus m’empêcher de remarquer que vous étiez seule, et belle, cela va de sois, à cette vieille table délabré en train de siroter les dernières petites gouttes du breuvages que contenait encore votre verre il y a sans doute quelques secondes. Je m‘appel Bobby si vous souhaitez me nommer autrement que par un meus sieur qui je pense sera des plus respectueux… Hum… Permettez?…
Il n’attendit pas vraiment la réponse de la jeune femme et regarda autour de lui. La terrasse de ce café aurait pus être plus pleine si des temps meilleurs couvraient la face du monde… Il y avait quelque tables de pleines mais pas toutes et entre elles circulaient deux serveurs recrutés sans doute à la va-vite.
- Permettez moi jeune homme, voudriez vous bien remplir le verre de ma délicieuse compagne. Ainsi que le mien… Je vais prendre un milk-shake…
Le jeune homme regarda la femme d’une indifférence qui énerva passablement notre hôte.
- Et qu’est-ce qu’elle sirote la d’moiselle? Avait-il dit de sa voix de jeune adolescent pré pubère qui mâchait de la gomme en faisant un bruit des plus agaçant
- Si vous tenez à la vie je vous demanderais de bien vouloir vous adresser à elle autrement s’il vous plait.
Sa voix qui était habituellement si réconfortante, qui pouvait redonner la vie à la plus belle des princesses endormie, devint soudainement froide et brutale, une voix devant laquelle n’importe quel esprit faible s’incline. L’adolescent qui faisait le service regarda l’homme bouche bée…
- A v… a votre service monsieur… Que prendriez vous madame?
- Voilà qui est beaucoup mieux!
(Alors, je te l’ai dis, mais on ne remarque pas que c’est un contaminé, il est très aguerrit et parviens à dissimuler ce que l’on repère d’habitude chez les autres.)