La matinée commençait bien pour Mathieu. Ou plutôt, sa soirée se terminait bien. Et évidemment c’était de l’ironie. Une cinquantaine de contaminés surgissait des champs, ils étaient de plus en plus nombreux. Se frayait un chemin à l’intérieur était très difficile, surtout que c’est saloperies étaient attirées par l’odeur succulente de sang que dégageait Mathieu. Les repoussaient était délicat, mais le jeune homme y parvenait, doucement, mais il y arrivait. Sans doute n’aurait il pas dû partir comme ça du QG, laissait la première jeune fille à l’autre sadique était un pari plutôt risqué. Mais Mathieu n’aimait pas s’attacher aux gents, du moins pas ceux à qui il ne trouvait rien d’intéressant. Non pas qu’il ne trouvait rien de bien chez la jeune fille qu’il avait sauvé, mais il ne la connaissait pas, et s’il était resté, l’autre jeune fille l’aurait sans doute envoyé baladé. Il avait senti dans son regard qu’elle ne l’aimait pas, et qu’ils ne s’aimeraient pas. Une impression? Non, c’était fondé, mais peut être que dans de meilleures conditions, leur rencontre se serait passé sous un autre angle. Pas grave.
Mathieu avait déjà perdu beaucoup de sang, un litre sans doute, mais il ne s’en rendait même pas compte en faites, il marchait comme si de rien n’était, peut être titubait il de temps à autre, mais il avait toujours sa fougue. Il pensait aux bonnes lasagnes qu’il allait se préparer. Et puis, sans doute se reposerait-il un peu. C’était un bon cuisinier, malgré ses airs de caïd. Beaucoup de gens se trompent sur son compte en faites. C’est vrai qu’il n’est pas doué avec les filles, qu’il est froid avec tout le monde, et que parlait avec quelqu’un autre que son chat l’effraie. Mais il a un bon fond qu’il n’a jamais pus montrer à personne malheureusement, tout était si bien avant qu’il n’entre dans l’armée…
Il marche, son revolver dans son pantalon. Il marche en pensant à tous ce qu’il a vécu, à tout ce qu’il peux encore vivre, tout ce qu’il veux vivre, et tout ce qu’il ne vivra pas. Merde, vivre est si précieux pour lui? Même moi j’en perds mon latin, cet homme est si étrange…
Lui qui est toujours aux aguets, il n’a pas remarqué qu’ne jeune fille le suit. Il remarque par contre tout les contaminé qui lui barre la route. Bizarre, il ne se sert pas de son arme et parvient quand même à se frayer un chemin. Il écrase les monstres qui lui barrent la route simplement avec ses poings? Lui qui, si il était normalement constitué, ne pourrait pas lever le bras, ni même être debout d’ailleurs. Quelle force l’alimentait pour qu’il puisse courir autant???
Aucune force, ou peut être sa volonté de manger… oui, c’est sans doute ça.

Katsuki avait passé une bonne journée. Elle avait fait la grâce matinée, le déjeuner était un de ses plats préféré, et elle avait passé sa journée à écouter de la musique. C'est donc d'un pas joyeux qu'elle parcourait les couloirs pour aller à la cantine, et qu'elle arriva près des portes de QG. Mais c'est d'un pas moins joyeux qu'elle se précipita vers la porte en entendant des bruits de combats. Les attaques de contaminés arrivaient rarement jusqu'aux portes du QG, mais s'ils y arrivaient, c'est souvent qu'ils étaient un bon gros paquet, dirigés par les plus intelligents d'entre eux. Elle ouvrit précipitamment la porte, la main sur la poignée de son katana. Le combat semblait n'avoir commencé que depuis peu de temps, mais il y avait déjà plusieurs groupes de Wrists qui organisaient la résistance. La porte se rouvrit derrière elle, mais elle n'y fit pas attention. Elle essaya d'aider les Wrists qui combattaient, mais le fait qu'elle n'était utile qu'au corps à corps la défavorisait. Elle survola le champs de bataille des yeux, et estima que les contaminés étaient assez peu pour qu'elle n'ait pas à se battre avec les autres. D'ailleurs, la plupart battait déjà en retraite et se faisait abattre impitoyablement par les Wrists. Mais avant de se détourner du macabre spectacle, elle aperçu un homme mal en point, blessé en plusieurs endroits, et qui ne portait pas de bracelet. Il était en train de s'échapper furtivement. Elle s'approcha à grands pas, s'éloignant du QG, décidée à l'abattre. Mais en arrivant près de lui, elle s'était déjà beaucoup éloignée du QG, et les contaminés étaient nombreux devant elle. Si elle s'y attaquait toute seule, elle n'avait aucune chance. Elle hésita quelques instants, puis remarqua que le comportement du prétendu contaminé était très étrange. Tous les contaminés se dirigeaient vers lui, sûrement à cause de l'odeur du sang, et même s'ils se mangeaient parfois entre eux, cela lui semblait un peu étrange qu'ils ne s'en prennent qu'à lui alors que beaucoup semblaient touchés. Mais le plus étrange, c'est que l'homme ne se bat pas en mordant et griffant, comme le font les contaminés, mais qu'ils préfère leur envoyer des coups de poings dans la tronche. Katsuki mit du temps à comprendre qu'il n'était pas contaminé. Elle se précipita alors sans réfléchir sur ses traces, le rattrapant facilement, car une route était déjà tracée dans la foule, et qu'il ne semblait plus très en forme. A quelques mètres de lui, elle serra le manche de son katana fermement et trancha un contaminé qui s'approchait trop près en deux. Elle se mit sur la droite de l'homme, remarqua les traces de morsures, plus nombreuses qu'elle ne l'avait pensée. "Comment se fait-il qu'il ne soit pas contaminé ?", se demanda Katsuki. "O- ?", s'interrogea-t-elle en remarquant ses poignets intacts.

-Qu'est ce que vous faîtes ici ? demanda-t-elle, sans attendre de réponse. Elle cherchait une solution pour les sortir de là.

Elle regarda devant elle et vit qu'il restaient seulement une douzaine de mètres qui les séparaient de la fin du groupe.

-Allez, on est presque arrivés, dit elle, plus pour elle que pour l'homme.

Elle enfonça son katana dans l'épaule d'un contaminé, le poussa avec son pied pour avancer. L'homme à côté d'elle se débrouillait très bien, et aurait sûrement pu se débrouiller sans elle s'il n'avait pas été blessé si gravement, mais elle faisait de son mieux pour le soutenir. Les contaminés étaient encore très nombreux, et ils devraient courir très vite s'ils voulaient les semer après être sortis de la mêlée. Elle se demandait si l'homme pourrait tenir le rythme. Elle ferait de son mieux pour l'aider, non seulement parce que c'était son métier, mais parce qu'elle ne voulait pas qu'il meurt. Ses gestes étaient précis et vifs, et il ne perdait pas de force en gestes inutiles. Malgré tout, la marée de contaminés les submergeaient, et Kastuki ne savait plus où donner de la tête. Ses habits se tachaient de sang, et elle saignait de quelques morsures et griffures. Les contaminés semblaient être de plus en plus nombreux, et l'homme titubait. Son katana resta coincé dans les entrailles d'un contaminé. Elle tira de toutes ses forces sur son arme, mais le contaminé l'avait agrippé et même la mort semblait ne pas l'empêcher de la retenir. Un contaminé de carrure massive dirigea ses crocs vers elle. Katsuki ferma les yeux...

[Y aurait pas un bug ici xD]

La femme postait à coté de lui ne devait pas être très âgée. Les yeux du jeune homme se brouillent quelque peu.
Un contaminé, un de plus. Mathieu saute, son pied part dans les dents de la bestioles, beaucoup partent en éclats, d’autres restent enfoncé dans sa basket. Bon sang, elles étaient neuves ses baskets là! Encore heureux qu’elles ne soient pas blanches.
　
-Qu'est ce que vous faîtes ici ?
　
Il la regarde. Elle ne semble pas vouloir attendre une réponse. Alors pourquoi se donner la peine de répondre. Mathieu la regarde, elle court plutôt vite, et se défend bien. Ils s’en sortiraient plus vite au moins. Mais pourquoi est elle venue. Comme si il avait besoin d’aide.
　
-Allez, on est presque arrivés
　
*Merci bien, j’avais remarqué.* Il était d’assez mauvais poil maintenant. Il n’avait pas encore manger, et ses chaussures étaient pleine de dents. Mais à quoi bon agresser une femme venue lui prêter main forte? De toute façon, maintenant ils étaient sorti. Qu’allait elle faire? Vu l’état dans lequel se trouvait Mathieu, elle allait sans doute insistait pour l’accompagner. Ils ralentirent le rythme de leurs pas. Mathieu savait à peu près ce qu’elle allait dire.
　
- J’habite dans l’ile flottante. Coupé tout droit serait le chemin le plus rapide, mais il nous entrainerait dans les catacombes. Je te propose de passer par là (il indiqua un passage entre deux immeubles.) à moins, bien évidemment que tu es une autre idée.
　
Il n’avait pas dit ça méchamment, juste sur un ton plutôt franc, il ne voulait pas perdre de temps en tergiversation. La jeune femme acquiesça. Et ils se contentèrent de continuer à marcher.